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LETTRE DE

L’ÉDITEUR

Un de mes meilleurs amis m’a un jour dit : “Pour être écrivain, il faut
un esprit qui fonctionne différemment, il faut voir le monde d’un œil
différent, boire une gorgée d’eau autrement. Tu dois connaitre l’histoire
de ces deux personnes qui observent la mer même si tu ne les connais
pas, tu dois pouvoir imaginer l’endroit où se dirige cet homme sous le
soleil. Même si tu ne sais rien de tes héros, tu dois être capable de
te mettre dans leur peau et ressentir ce qu’ils ressentent. L’écrivain
doit pouvoir faire face aux vents et marées pour pouvoir écrire son
scénario”.

Malgré ces belles paroles, je n’ai toujours pas compris ce qu’était «
être écrivain ». L’écrivain est-il celui qui s’endort un stylo à la main ?
Ou bien celui qui arrive à insérer une année entière dans une seule
phrase ? Je n’arrive pas à me décider. Cependant, me confiant à
mon intuition, je peux simplement dire que tous les mots et phrases qui
nous viennent du fond du cœur peuvent faire de nous un écrivain. Les
bons écrivains sont ceux qui sont capables de discerner les étapes de
la vie et de créer selon les circonstances leurs propres scènes.

Les écrivains de demain, vivant dans leurs propres films et histoires,
vous présentent leurs œuvres dans ce nouveau numéro. Tout comme
la véritable histoire de l’humanité commence avec l’écriture, notre
histoire prend sens dès que l’on se met à la mettre sur papier. L’avenir
est à ceux qui sont susceptibles d’utiliser leur langue et leurs sentiments.

Nous sommes à la fois heureux et fiers de pouvoir partager avec vous
nos récits dans ce nouveau numéro de la revue “Annonce”. Bonne
lecture à tous.

Doğa Aslan

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